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ÉPILOGUE

sant à l’abbé, qui est son vis-à-vis. Ne voyez-vous pas comme moi dans la vision de l’ami Paul une sorte d’avertissement qui devrait stimuler l’enrôlement ?

Le curé eut un petit hochement de tête plutôt négatif.

— Hum ! fit-il, l’enrôlement, l’enrôlement, c’est bientôt dit. Mais pourquoi, messieurs les Anglais, nous regardez-vous comme vos égaux quand il y a des coups à recevoir, et comme vos inférieurs en temps de paix ? La présente guerre doit vous prouver que vous n’êtes pas tout seuls dans le monde et que le bon Dieu en a créé d’autres à son image. Cessez donc de traiter certaines parties du territoire comme les Prussiens ont traité l’Alsace et la Pologne, et vous verrez que nous sommes tout aussi bons patriotes que vous autres…

— N’exagérons rien, interrompit le marié, qui en un pareil jour pouvait se permettre bien des libertés. Votre comparaison avec l’Alsace et la Pologne ne me paraît pas juste, monsieur le curé. Il n’y a pas ici de lieutenant Von Forstner pour fouetter les infirmes à coups de plat de sabre