lever pour aller en France, se mirent en battaille sur mon avenue. De là l’avoyer[1] de Solleure nommé Mr de Rooll, vint au devant de moy, bien accompagné, quy m’ayant fait une harangue pour se conjouir de mon arrivée, et m’offrir tout ce quy despendoit de la ville, m’accompagna jusques dans Solleure, y ayant quantité d’infanterie en armes sur mon avenue, et plusieurs salves de coups de canon.
Je souppay le soir cheux Mr l’ambassadeur ordinaire Miron, avec quy je fus tout le lendemain samedy 13me pour conferer de nos affaires.
Mrs de Erlach[2] et d’Affry[3] me vindrent trouver.
Le dimanche le landamman[4] Zurlaube avec les
- ↑ L’avoyer était le premier magistrat du canton. ― Jean de Roll, du canton de Soleure, mort en 1643, père de Louis de Roll, qui fut capitaine au régiment des gardes suisses, colonel d’un régiment suisse au service de France, et chevalier de l’ordre de Saint-Michel.
- ↑ François-Louis d’Erlach, baron de Spietz et d’Oberhoffen, du canton de Berne, fils aîné de Jean-Rodolphe d’Erlach, baron de Spietz, et d’Ursule de Muhlinen, fut avoyer de Berne en 1629. Né en 1575, il mourut le 20 avril 1651.
- ↑ François d’Affry, du canton de Soleure, fils de Louis d’Affry, seigneur de Givisiez, et d’Ursule de Praroman, fut lieutenant des Cent-Suisses, colonel de régiments suisses au service de France, gouverneur de Neufchàtel, et avoyer de son canton. Il mourut le 5 mai 1645.
- ↑ Dans certains cantons le premier magistrat était appelé landammann. — Conrad Zurlauben, du canton de Zug, fils aîné de Beat Zurlauben, capitaine aux gardes suisses sous Charles IX et Henri III, fut lui-même capitaine au régiment des gardes suisses, landammann de son canton pendant les années 1624, 1625, 1626, et en 1626 colonel d’un régiment au service du roi dans la Valteline. Né le 10 mai 1571, il mourut le 31 mars 1629.
Rhin était colonel d’un régiment qui se formait pour le service de France, et que l’on recrutait parmi les catholiques, afin de les éloigner de la Valteline.
