Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 3.djvu/224

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
220
journal de ma vie.

putés de l’abbé de Saint Gall[1] me vindrent saluer de sa part ; ce quy furent des faveurs speciales que tous les cantons ligués et alliés me voulurent faire, d’envoyer se conjouir de mon arrivée par leurs desputés, sans autre commission que de me saluer de leur part.

Le mardy 16me messieurs de Berne m’envoyerent saluer par leurs desputés dont l’avoyer de Graffrier[2] estoit le chef.

Mr le nonce apostolique Scapi evesque de Campania[3], m’envoya saluer par son auditeur.

Le mercredy 17me messieurs de Solleure, outre la belle reception qu’ils m’avoint faitte, me voulurent encor faire saluer en corps par tout leur senat.

Les compagnies d’Undervald et de Zug, du regiment d’Amrin, passerent pour aller en France.

Le jeudy 18me Mr de Montigni, gouverneur du comté de Neufchastel[4] avesques le maire et les desputés de la ville de Neufchastel me vindrent saluer, et apporter les presens de la ville.

Bussy Lamet[5] avec sa compagnie passa pour aller en la Valteline.

  1. L’abhé de Saint-Gall, souverain relevant de l’Empire, était un des alliés des Suisses.
  2. Antoni de Grafenried.
  3. Campagna, ville épiscopale de la principauté citérieure du royaume, aujourd’hui province de Naples.
  4. Pour le duc de Longueville : la souveraineté de Neuchâtel, qui avait passé, par alliance, de la maison de Bade-Hochberg à la maison d’Orléans-Longueville, était alliée des Suisses.
  5. Il y avait aux précédentes éditions : Bussy-Lamet, avec sa compagnie pour aller en la Valteline, y vint aussy le vendredi 19, comme député des trois Ligues grises.