et de deference. A-t-il veu l’armée du feu roy commandée en sa presence par aucun prince ? Mr le prince de Conty, Mr le comte de Soissons, Mr de Montpensier, quand ils y sont venus avesques des trouppes, n’ont-ils pas receu le mot, l’ordre et les commandemens des mareschaux de Biron pere et fils, d’Aumont[1], et autres ? L’ont-ils jamais donné ? Qu’il me marque une seule fois[2], sy un prince du sang n’a esté desclaré lieutenant general de l’armée du roy comme l'est maintenant monseigneur son frere, comme l’estoit en Savoye feu Mr le comte de Soissons[3]. Ouy, mais, me dira il, Mr de Nevers[4] a souvent mené, conduit et commandé l’armée du roy. Je le confesse, en son absence ; mais des que le feu roy y estoit arrivé, son pouvoir cessoit, et s’il y demeuroit avec ses trouppes, elles recevoint les ordres et les commandemens par messieurs les mareschaux de France, quy n’ont jammais eu de compagnons en charge aux armées ou le roy a esté, que des autres mareschaux de France. J’honore les princes et leur porte beaucoup de respect et de deference, mais non point au prix ou au ravalement
- ↑ Armand de Gontaut, premier maréchal de Biron, tué le 26 juillet 1592 ; Charles de Gontaut, second maréchal de Biron, décapité le 31 juillet 1602 ; Jean d’Aumont, comte de Châteauroux, maréchal de France en 1579, mort le 19 août 1595.
- ↑ C’est-à-dire : une seule fois où ce soit arrivé, à moins qu’un prince du sang n’ait été déclaré lieutenant-général de l’armée du roi. — Il y avait aux précédentes éditions : si un prince du sang a été déclaré.
- ↑ En 1600.
- ↑ Ludovic de Gonzague, duc de Nevers, fils de Frédéric de Gonzague, duc de Mantoue, et de Marguerite Paléologue, se rallia à la cause d’Henri IV en 1590. Il mourut en 1595.