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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/135

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journal de ma vie.

fait mareschal de France, et Mr de Toiras aussy[1] ; Mr d’Effiat fasché de ne le pas estre, se retira en sa maison de Chilly[2], d’ou peu apres il revint, et fut fait mareschal de France[3].


1631.
Janvier.


Le roy vivoit froidement avec les reines et ne leur parloit quasy point au cercle, quand nous entrames en l’année 1631, au commencement de laquelle on me commanda de licentier le regiment du colonel d’Erlach : (j’avois des le mois de septembre de l’année passée licentié celuy du colonel Affry) ; mais sur la difficulté du payement on retarda cette affaire.

Cependant on chercha (a ce que disent ceux de Monsieur) de desunir Puilorens et Le Coygneux, monsieur le garde des sceaux, parent du premier[4], le persuadant d’abandonner son compagnon, de quoy Le Coygneux averty par madame de Verderonne (quy estoit le depost de leur amitié), et Monsieur en ayant sceu des nouvelles, tous deux en s’accordant ensemble conseillerent a Monsieur de quitter la court au com-

  1. Les provisions de M. de Montmorency sont datées du 11 décembre ; celles de M. de Toiras du 13.
  2. Chilly, village du canton de Longjumeau, arrondissement de Corbeil, Le marquis d’Effiat avait été institué héritier par son grand-oncle, Martin Ruzé, seigneur de Beaulieu, Chilly et Longjumeau, secrétaire d’État, à la condition de prendre son nom.
  3. Les provisions sont datées du 1er janvier 1631.
  4. Jacqueline de la Châtre, épouse de Guillaume Pot, seigneur de Rhodes, et aïeule maternelle de Puylaurens, était sœur de Marie de la Châtre, mère de Châteauneuf.