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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/278

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1638. juillet.

du Bac et le diviserent d’avec le reste de la circonvallation, et eurent moyen d'entrer a leur ayse et sans aucun empeschement dans Saint Omer, et le pourvoir de toutes choses necessaires. Le prince Tomas mesme y alla loger cette nuit là, et Picolomini battant furieusement le fort du Bac, le força dans deux jours de se rendre aux capitulations qu’il luy donna[1]. Tous ces divers accidens obligerent nostre armée a lever le siege de Saint Omer, sy, quy se fit sans desordre ny confusion[2]. Le combat du comte Jean et l'attaque des redouttes et du fort du Bac se fit le 7me juillet[3].

Du costé d'Italie nous n’eumes pas meilleur succes : car, comme on attendoit a la court le levement du siege de Vercel que nos generaux avoint mandé comme infaillible apres que le secours y eut esté jetté, et que les trouppes du roy jointes a celles de la duchesse de Piemont estoint campées proche de la circonvallation que mesmes on avoit mandé avoir esté emportée, il vint nouvelle comme le marquis de Leganes avoit pris Vercel le 8me de ce mois[4] ; ce quy causa une grande consternation à nos affaires d'Italie.

Du costé de la Bourgongne, Mr de Longueville prit quelques chasteaux, bien qu'il eut le duc Charles, plus fort que luy, sur les bras[5].

  1. La garnison, commandée par Manicamp, sortit du fort le 13 juillet.
  2. Le 15 juillet.
  3. Le 8, suivant la Gazette de France et le Mercure françois.
  4. Verceil capitula le 4 juillet, après un assaut donné le 2 ; la garnison sortit le 5.
  5. Le duc de Longueville prit Chaussin le 2 juin, Raon le 4,