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journal de ma vie.
et les trois mareschaux. Puis nous fumes resoudre le batiment de l’eglise[1], et de l’esplanade[2] ; le lundy verifier ledit des eslus[3] : l’evesque[4] au nom du clergé vint haranguer monsieur le cardinal en latin.
Le mardy 24me nous fusmes visiter l’eglise que l’on vouloit rebastir[5], ou je pris une chapelle.
Le mercredy 25me on apporta le refus que les estats avoint fait de verifier ledit des eslus. Monsieur le cardinal envoya rompre les estats et leur deffendre de se plus assembler a l’advenir[6].
Le jeudy 26me la place de devant la maison de ville fut resolue[7].
Monsieur le cardinal partit et alla coucher a Frontignan. Je demeuray pour dire mes adieux a l’evesque, et a mes amis.
Le vendredy 27me je vins disner a Loupian[8] et
- ↑ Le cardinal, pour éviter de trop grands frais, décida qu’au lieu de donner suite au projet de construire une nouvelle église à la Canourgue, on réparerait l’ancienne église cathédrale de Saint-Pierre.
- ↑ Les travaux de l’Esplanade consistaient en ouvrages extérieurs qu’on devait faire à la citadelle du côté de la ville, dont les murs devaient être entièrement démolis dans cette partie.
- ↑ Cet édit substituait, pour l'imposition des tailles, les élus aux états de la province.
- ↑ Pierre Fenouillet, évêque de Montpellier de 1608 à 1652.
- ↑ L'église Notre-Dame-des-Tables, dont les voûtes avaient été enfoncées en 1567 par les huguenots de Montpellier.
- ↑ Les états, qui se tenaient à Pezenas, restèrent néanmoins assemblés jusqu’au 10 août.
- ↑ La maison de ville était située derrière l’église Notre-Dame-des-Tables.
- ↑ Loupian, bourg du canton de Mèze, arrondissement de Montpellier.
