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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/55

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LA MÈRE CARACO.

Je veux parler à la dame de la maison.

GERMAINE.

Laquelle ? elles sont deux. Il y a Madame Bellanger et puis sa parente, une réfugiée.

LA MÈRE CARACO.

Je veux parler à la petite.

GERMAINE.

Qu’est-ce que vous leur voulez ? Si c’est pour un secours, faites une demande à la Croix-Rouge ou adressez-vous à la mairie.

LA MÈRE CARACO.

C’est pas pour un secours, je viens apporter de l’argent.

GERMAINE.

Et vous ne savez pas à qui ? Surtout que vous avez une tête à apporter de l’argent ! Combien apportez-vous ?

LA MÈRE CARACO, (tire de sa poche vingt francs en or.)

Voilà. C’est vingt francs.

GERMAINE.

Et en or ! Donnez-les moi, je les remettrai de votre part.

LA MÈRE CARACO.

Oh ! c’est plus compliqué que ça ! je les dois et je ne les dois pas !… C’est une des dames en question qui me les a donnés.

GERMAINE.

Eh bien ! alors, gardez-les et fichez-moi la paix.

LA MÈRE CARACO.

Elle me les a donnés, mais comme je suis hon-