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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/54

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GERMAINE.

À qui ?

LE DOMESTIQUE.

Elle ne sait pas.

GERMAINE.

Et c’est pour ça que tu me déranges ? Tu ne pouvais pas la renvoyer toi-même.

LE DOMESTIQUE.

Je l’aurais bien fait, mais elle dit qu’elle ne vient pas demander de l’argent, qu’elle vient en apporter.

GERMAINE.

À qui ?

LE DOMESTIQUE.

Elle ne sait pas !

GERMAINE.

Ah ! mon pauvre garçon ! heureusement que tu es de la prochaine classe !

LE DOMESTIQUE.

Elle dit qu’on la connaît bien dans le quartier, qu’elle s’appelle la mère Caraco.

GERMAINE.

Eh bien ! mène-moi ça ici. (À l’homme.) Tenez, empilez vos dernières paires là-dessus.

L’HOMME.

Sur cette table de travail ?

GERMAINE.

Toute la maison est remplie comme un wagon de marchandises. Maintenant si vous voulez aller à la cuisine, l’apprenti que vous avez vu à l’instant va vous donner un verre. (À la mère Caraco qui est entrée.) Alors c’est vous la mère Caraco ? Qui demandez-vous, d’abord ?