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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/130

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LOLETTE, (tristement.)

Oui. (Elle sert Rouchard.) Du kummel, du cognac, qu’est-ce que vous préférez ?

ROUCHARD.

Kummel… je veux bien. (À Bernier.) Et cette frise avec les boiseries…

BERNIER.

Oh ! le prince ! Une seconde ! (Il se précipite à la rencontre du prince de Chabran, qui vient d’entrer.) Prince !

(Bernier lui parle, obséquieux, et le conduit vers le fond.)
ROUCHARD, (à Lolette.)

Mâtin ! Des princes, comme s’il en pleuvait ! Quel est celui-ci ?

LOLETTE.

Le prince de Chabran.

ROUCHARD.

Ah ! oui… (Reniflant.) Oh ! mais il pue l’éther d’une lieue, cet homme-là… Bigre ! Ce n’est plus qu’un souffle… un souffle d’éther… (Il se tourne vers Bernier et le prince qui, d’une marche de l’escalier, regarde, avec un vieux petit geste délicat de la main, la danseuse, au loin, évoluer.) Mais il a belle allure tout de même. C’est un gentilhomme, tout en vieil argent… Il a l’air damasquiné. Très chic !… Tout est rupin ici, d’ailleurs… Ah ! comme vous êtes devenue, Lolette ! Mes félicitations !

LOLETTE, (humiliée et d’une voix triste.)

Vous ne devriez pas être ici. Vous auriez dû