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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/142

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MAURICE.

C’est inouï d’entendre ça : à quoi bon !… C’est inouï !…

LIANE.

Il ne répondra pas !

MAURICE, (dans un tohu-bohu.)

Est-ce qu’on sait ! Téléphone sous un autre nom ! Il faut que tu le voies aujourd’hui même…

(Il prend nerveusement l’appareil et sonne.)
LIANE.

Tout est vain !… Je connais cet homme-là… Plus tard I…

MAURICE, (haussant les épaules.)

Allô !… 649-36.

LIANE.

Tu sais le numéro ?

MAURICE.

Oui. Je l’ai retenu. Allô, allô… (Il tend l’appareil portatif à sa mère.) Tiens, prends. Il ne faut pas que ce soit une voix d’homme… en tout cas…

LIANE.

Inutile !… Il ne viendra pas, je te le dis !… C’est absurde, ce que tu me fais faire… (Ils sont debout, lui soutient l’appareil, elle est aux récepteurs.) Allô, allô, 649-36 ?… Monsieur Rantz… (Changeant sa voix.) Voulez-vous lui dire de venir à l’appareil, tout de suite, pour une chose pressée… C’est vous, François ? Oui, c’est madame… Non, non… inutile de mentir… je sais qu’il est là. François, voulez-vous aller dire tout de suite à Monsieur qu’il vienne à l’appareil… pour le notaire… il com-