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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/103

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 101 savoyard. ― Elle est revenue au château il y a près de deux ans, avec un premier prix, monsieur, mais pas plus gaie. On aurait dit qu’elle avait peur. Et puis M. Vidalier est arrivé à Roche-Marie, mais voilà que, dès le lendemain, il est tombé malade. Je ne sais pas très bien ce qui s’est passé. Dans l’après- midi, Évelyne vient à la cuisine, l’air inquiet, met de côté la compote et le bouillon de légumes que j’avais préparés et rangés dans l’office et dit que le malade ne doit prendre que du lait. « Fais-le chauffer toi-même, ma Fifine. » Un instant, coupa l’inspecteur. Quelqu’un d’autre que vous s’occupait donc parfois des aliments ? - Eh ! M¹¹e Bobette est très ménagère, elle aimait bien venir préparer les plateaux. Je vois. Et après ? Après ? Eh bien ! Léon est descendu, il venait chercher les médicaments que le chauffeur avait rapportés de Sarlat. Évelyne lui a remis le lait et une lettre pour Monsieur. Le reste, Léon vous le racontera, je ne sais rien de plus. Léon, qui avait écouté en silence, prit docilement la suite. - - Monsieur était très malade. Des vertiges, des vomissements affreux, qui du reste l’ont soulagé. Ses premiers repas, qui les lui avait servis ? Moi. Mais c’est Mlle Bobette qui avait pré- paré les plateaux. Quand il s’est senti mieux, il m’a dit : « Léon, il me faut partir d’ici. Je com- mence peut-être une mauvaise fièvre des colonies, je causerais beaucoup de dérangement à mes cou- sins ». Et il a voulu absolument que j’aille à Péri- gueux, le soir même, prévenir un de ses amis, le