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le mort s’est trompé d’étage

28 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE blin, en tirant de son paquet un feutre mou marron foncé. — C’est moi aussi qui le lui ai donné. Un feutre que mon mari venait d’acheter. Elle examinait la marque. Tu ne te souviens pas, Maxime ? Si, je me souviens de ce chapeau. Alors c’est peut-être bien Victor tout de même. Un coup d’œil perplexe s’échangea entre les deux adultes. Il faudrait que j’aie une certitude, dit l’ins- pecteur. Voyons, madame, ne pourriez-vous me donner quelques détails sur cet homme, sur sa vie, sur les gens qui le connaissaient. Car il y a là des coïncidences fort étranges. Certainement. Mais, monsieur, ne voulez- vous pas que nous passions au salon ? Nous y serons mieux pour causer. Reste, Maxime, étudie ta géographie. Lamblin savoura le plaisir de cette petite vic- toire, et, lorsque la jeune femme ouvrit la porte, son œil s’enchanta de la vision d’une pièce longue, tendue de beige clair et ornée de ravissants meubles anciens aux tons d’ambre et de feuilles mortes. Mais, tout à coup, sur le piano crapaud — mo— ` derne celui-ci — que recouvrait un brocart rose et or, une grande photographie arrêta son regard, et il s’immobilisa, stupéfait. Car la jeune fille qui souriait dans un cadre de glace et de métal chromé était, à n’en pas douter, celle qu’il avait vue chez un des locataires de la rue Boccador, le sculpteur Meyrignac.