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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/32

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le mort s’est trompé d’étage

30 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE quel point la mère était renseignée sur les relations des deux jeunes gens ? « Allons, jouons par la bande », se dit-il. Et sur un ton professionnel : Venons-en à ce qui concerne l’homme assas- siné au 9 bis, de la rue Boccador…. Comment ! 9 bis, rue Boccador ? Mais c’est là qu’habite le fiancé de ma fille ! Philippe Meyri- gnac, un jeune sculpteur. Vous avez dû le voir, car vous avez sans doute interrogé les locataires. Et, j’y pense, vous avez dû voir également Bobette, je veux dire Françoise, elle était allée tra- vailler à l’atelier hier après-midi ! Dévore ta honte, ô Lamblin ! Et fais pénitence, un cierge à la main, pieds nus, en chemise et la hart au col, pour tes pensées calomnieuses et la perversité de ton esprit malveillant ! Il se frappa le front, comme si une idée l’illu- minait soudain : - — Mais oui ! Où donc avais-je la tête ! Je ne me souvenais pas où j’avais rencontré Mile votre fille. Je retrouve tout cela maintenant. J’ai noté son nom, en effet. - Et vous n’aviez pas pris son adresse ? fit-elle avec un peu d’étonnement. Vraiment, cette femme innocente avait une façon de retourner le fer dans la plaie !… Ce n’était pas nécessaire, dit le policier sur un ton dégagé. Du moment qu’elle n’habitait pas la maison… - - Ah ! oui, évidemment. (Est-ce qu’elle se moque de moi ? se demanda-t-il.) Mais a-t-elle vu le mort ? — Oui. -