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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/54

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le mort s’est trompé d’étage

52 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE Sans doute. As-tu encore vu quelque chose ? Quand je suis redescendu, juste le type à la casquette sortait de la maison. Et, sur le trottoir, je l’ai vu qui se dépêchait, remontant vers les Champs- Élysées. Si j’avais pu me douter de ce qu’il avait laissé en haut, je l’aurais suivi, vous comprenez, comme un détective… Ses yeux s’élargissaient à la pensée du rôle glo- rieux qu’il aurait pu jouer. Mais un amer regret assombrit son visage parce que, cette occasion unique, il l’avait laissée échapper ! Alors, écoute, c’est très important. Tu es bien sûr que c’est l’homme à la casquette qui est sorti ? = - Ben puisqu’il l’avait sur la tête. Oh ! voyons ! Tu as pourtant l’air intelli- gent ! Le petit rougit. Vous voulez dire qu’il a pu prendre la cas- quette du mort et mettre son chapeau à la place ? Évidemment. L’homme devait tenir sa coif- fure à la main. On a trouvé le chapeau à côté de lui dans l’ascenseur. Le voici, du reste. - Je le reconnais, fit le garçon d’une voix mal assurée. Et le type que j’ai vu dans la cabine était tête nue. J’ai pensé que c’était le premier parce que, naturellement, on prend de préférence l’ascen- seur. Celui qui montait l’escalier, je n’ai plus vu que ses jambes… Lamblin, de son geste familier, se frappa le front. Les souliers ! Tu m’as dit que le n° 1 avait « de vieilles godasses ». Le mort également. Et le n° 2, as-tu vu ses chaussures ?