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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/55

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 53 Ah ! elles ne m’ont pas frappé. Je ne pouvais pas deviner que ça aurait de l’importance, je n’ai pas regardé tous les détails… C’est juste, mon garçon, tu as déjà vu beau- coup de choses. Mais, d’après la photographie du journal, tu aurais pu reconnaître avec certitude le bonhomme. — Non, m’sieur l’inspecteur. Avec sa blessure, avec la grimace qu’il fait, je ne peux pas affirmer si c’est le premier ou le second type. Ni si c’est lui que j’ai vu sortir. Ils se ressemblaient, je vous dis, et leurs costumes aussi. — L’inspecteur réfléchissait. Lequel des deux frères. guettait l’autre ? Victor, ou le photographe de Périgueux qui avait sans doute soustrait des cli- chés ? Lequel des deux avait roulé l’autre ? Lequel voulait prendre ou reprendre le butin ? Le nº 1, conscient d’être suivi, avait pu se dissimuler der- rière le battant de la porte cochère pour laisser passer devant lui le n° 2. Comment t’appelles-tu ? fit brusquement Lamblin. Robert Picot. Eh bien ! Robert, on va consigner ta déposi- tion. Tu donneras ton adresse, on aura sans doute encore besoin de toi. Est-ce que… est-ce que je serai dans les jour- - naux ? Lamblin éclata de rire. Mais oui ! Ton récit est exactement le genre d’information à livrer à la presse ! Les journa- listes en tireront d’excellents papiers, et cela ne donnera pas l’éveil à l’assassin. Demain matin, le nom de Robert Picot sera célèbre dans tout Paris. -