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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/70

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE apprendre quel homme était Victor, mais qui sont sans aucun rapport avec son assassinat. Lamblin eut un scrupule. 68 Attendez, fit-il. Nous ne sommes pas encore absolument certains de l’identité de la victime Josseaume lui jeta un coup d’œil étonné je voudrais vous montrer les photographies… et Il les tira du dossier dont il s’était muni. M. Vida- lier les prit et les examina avec attention, le sourcil froncé. — Comme la mort change un homme ! fit-il au bout d’un moment, et surtout quand une blessure vient encore déformer les traits. Pourtant, il y avait, chez le maître d’hôtel, certains caractères nette- ment marqués sur ces épreuves. Je lui trouvais une ressemblance avec une tête khmère du musée Gui- met c’est bien ça, n’êtes-vous pas de mon avis ? Josseaume évita de se prononcer : il n’était jamais allé au musée Guimet. Mais Lamblin acquiesca : - — Oui, je vois ce que vous voulez dire. Une tête avec une coiffure singulière, une sorte de haut chi- gnon au sommet du crâne. Vous reconnaissez donc Victor Maravon ? Je crois pouvoir affirmer que c’est lui. Si l’inspecteur fut déçu, il n’en laissa rien paraître. - Nous vous écoutons maintenant, monsieur, et soyez certain de notre discrétion pour tout ce qui ne touche pas à l’affaire actuelle. J’ai épousé, il y a dix-huit mois, la fille d’une première femme de mon cousin Raoul d’Armancé, Mlle Évelyne Jarry. Nous nous sommes fixés en Savoie, près de Chambéry. Au printemps dernier,