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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/80

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le mort s’est trompé d’étage

78 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE Allons, continuons. Je finirai par tout démolir. 3° Presque tous les témoins ont formellement reconnu Victor. La comtesse d’Armancé, le ban- quier Arnaud, Van Laar, Solange (rien ne prouve qu’elle mentait), la concierge de la rue Saint- Guillaume. Seuls se sont montrés réticents Françoise et le petit Maxime. M. Vidalier « croit pouvoir affirmer… ». Et les concierges de la rue Forest ont « for- mellement reconnu », eux, leur locataire. Ceci m’amène, d’ailleurs, à mon quatrième point. 4° On ne sait pas quand a disparu le photo- graphe, Ernest Maravon, alias Andrézieux, Les concierges de la rue Forest semblent n’avoir qu’une idée très vague des allées et venues de leurs trop nombreux locataires. On croit avoir vu Ernest Andrézieux rentrer à trois heures et demie. C’est peut-être lui le coupable, et dans ce cas-là il venait prendre en hâte quelques effets pour filer ensuite et se mettre en lieu sûr. Ou, si ce n’est pas lui qui a tué, il peut être descendu de bonne heure le jeudi, avoir acheté un journal, y avoir lu avec terreur le récit de l’assassinat de son frère avec lequel il était notoirement en mauvais termes, craindre d’être soupçonné, et filer également au plus vite. Voilà. Qu’est-ce qu’il me reste, à présent ? Il réfléchit longuement et commença une nou- velle liste. 10 La certitude de l’innocence matérielle de Françoise. En effet, le petit télégraphiste a vu, rue Boccador, deux hommes qui étaient fatalement, l’un l’assassin, l’autre la victime. L’heure, la déto- nation entendue, ne laissent aucun doute à ce sujet..