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Page:Baudoin - Jolis péchés des nymphes du Palais-Royal, 1882.djvu/73

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CONFESSION

DE FRASCA LA FOLICHONNE

Telle que vous me voyez, dit vivement Frasca, j’ai été élevée jusqu’à l’âge de seize ans comme une sauvage ; peut-être plus d’une parmi vous se dira malignement que je suis singulièrement changée à cet égard. Vous connaissez ce petit roman intitulé : la Cachette à mon oncle ; eh bien ! de même un cruel ravisseur me déroba à mes parents dans mon enfance et me rendit le point de mire de ses bizarres spéculations d’amour. J’étais alors l’Élève de la nature ; je la suis maintenant du plaisir. La mort de mon ravisseur me rendit au monde et à la liberté : que d’or me valut ma stupide ignorance ! C’était à qui aurait la jolie sauvage ;