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Page:Baudoin - Jolis péchés des nymphes du Palais-Royal, 1882.djvu/82

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CONFESSION

DE DÉLIA BRIOCHE

Je vous vois toutes sourire à ce nom trivial de Brioche, dit Délia ; effectivement il est très plaisant. Je vais vous en expliquer la cause.

J’ai été fort sagement élevée à l’île St-Louis ; mais les rigueurs de mon éducation, l’abstinence et le jeûne dans lequel on me tint sevrée de toute espèce de plaisirs jusqu’à l’âge de vingt-six ans, causèrent ma perte. Il n’est que trop vrai que trop de sévérité dans la manière d’élever les filles peut les perdre aussi bien que trop de liberté.

Un soir qu’un de mes oncles paternels arriva du Mans pour passer quelque temps à Paris et y jouir du spectacle de quelques fêtes publiques,