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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/103

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

satiété commencerait, tout aussitôt on finirait la liaison et l’engagement. »

Il faut donc limiter la durée du mariage : mais Sophronisbe n’entend point que les époux se séparent avant que le but de leur union ait été d’abord atteint. Elle en prescrit le terme « au premier enfant ». Les époux partageront alors, dit-elle, le butin l’enfant demeurerait au père et la liberté à la femme… Sophronisbe ajoute, pour celle-ci, une prime en espèces. « Ainsi, dit-elle, la fécondité aurait son prix et sa récompense. »

Pas d’enfant, pas de divorce. Je livre, sans commentaire, cette curieuse proposition aux méditations des ligueurs patriotes, justement préoccupés d’enrayer les progrès de la dépopulation en France.

Une autre novatrice posait clairement le principe de l’égalité des droits civils pour les deux sexes. Elle estimait particulièrement scandaleux que des mères