Et sans faire de tort à vos beaux sentiments
Je vois que, dans le monde, on suit fort ma méthode
Et que le mariage est assez à la mode.
La fière Armande elle-même se voit contrainte de céder à la tyrannie des lois et de la coutume ; sa raison capitule en faveur de son cœur, car « l’esprit est souvent la dupe du cœur ».
Eh bien, monsieur, hé bien, puisque, sans m’écouter,
Vos sentiments brutaux veulent se contenter ;
Puisque, pour vous réduire à des ardeurs fidèles,
Il faut des nœuds de chair, des chaînes corporelles,
Si ma mère le veut, je résous mon esprit
À consentir pour vous à ce dont il s’agit.
Reste à savoir comment, une fois mariées, nos féministes accordaient pratiquement leurs devoirs avec leurs droits. Et d’abord qui du mari ou de la femme devait dominer dans le ménage ?
À la vérité, Mlle de Scudéry émettait à ce sujet des prétentions assez modérées. Elle ne pensait point qu’il fût