Aller au contenu

Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
137
LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

on destine à l’autel, « dès le ventre de leur mère, » par une vocation tout humaine, les cadets de famille ou même les aînés qui n’ont pas été favorisés de la nature et qui manquent de certaines qualités pour soutenir la gloire de leur nom.

Le passage relatif aux filles contraintes abusivement d’entrer en religion vaut d’être cité textuellement :

« L’établissement de cette fille coûterait : sans autre motif, c’est assez pour la dévouer à la religion. Mais elle n’est pas appelée à ce genre de vie : il faut bien qu’elle le soit, puisqu’il n’y a point d’autre parti à prendre pour elle. Mais Dieu ne la veut pas dans cet état : il faut supposer qu’il l’y veut, et faire comme s’il l’y voulait. Mais elle n’a aucune marque de vocation : c’en est une assez grande que la conjoncture présente des affaires et de la nécessité. Mais elle avoue elle-même qu’elle n’a pas cette grâce