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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

la révolution ; il défend au contraire toujours l’ordre ; il ne se montre point réformateur, sinon dans la mesure où pouvait l’être de son temps un homme de gouvernement. Rarement réclame-t-il qu’on adapte la société aux mœurs : il préfère, — et en ceci il est bien représentatif de l’époque, — que les mœurs soient réglées sur les exigences de la vie de société.

Aussi bien, dans les ruelles bourgeoises qui se multipliaient à Paris, la discussion du problème du mariage et des droits de la femme prenait un ton si révolutionnaire que les « bons esprits » étaient fondés à s’en inquiéter. La question se présentait sous un jour angoissant ; le malaise était tel qu’il y fallait trouver un remède : ce problème capital exigeait des solutions pratiques. De notre temps, la presse ferait feu des quatre fers, et on accumulerait les projets de lois ; au temps