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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/24

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

combative. D’autres, surtout celles où sont racontées les discussions philosophiques des ruelles, sont écrites d’un style souvent ferme et précis, parfois presque élégant. On y relèverait d’ingénieuses observations, d’une psychologie un peu subtile mais juste, des phrases sentencieuses, des saillies finement aiguisées, qui rappellent, — de loin, — la manière de La Rochefoucauld ; tandis que des chapitres entiers sont encombrés de développements prolixes, de propositions obscures, de tournures alambiquées. Ici, la satire grotesque et le comique de farce ; là, la plaisanterie spirituelle et la fine ironie.

L’abbé de Pure a raillé, sans doute, la préciosité ; mais il l’a aimée aussi. Il l’a fréquentée : il en trace un tableau fidèle, du moins il l’affirme. Nul doute qu’on ne doive l’en croire dans une certaine mesure.

Il se met lui-même fréquemment en