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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/25

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

scène avec son ami Ménage. Sous le nom de Gélasire, il donne la réplique à de subtiles philosophes en jupon. Agathonte, Mélanire, Aracie, Eulalie et autres noms harmonieux pour les oreilles d’alors, tous ces pseudonymes, il nous en avise, étaient parfaitement transparents pour les contemporains, comme l’est pour nous celui de Géname, dont l’abbé nous prévient que ce n’est là qu’un anagramme (Ménage). On ne suppose pas que l’auteur ait voulu se ridiculiser lui-même !

Sans doute, ainsi qu’on le verra, plus d’un discours qu’il cite, — ou qu’il invente, — est destiné à constituer, contre la préciosité ridicule, une sorte de preuve par l’absurde ; mais enfin, qu’il ait, au fond, admiré ce qu’il considérait comme la vraie préciosité, cela ne fait pas de doute. Il n’est que de lire les éloges enthousiastes par lui décernés à Mlle de Scudéry. « Sapho, s’écrie la sage