Aller au contenu

Page:Beckford - Vathek, éd. Mallarmé, 1893.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

devait avoir : le reste du train fut soigné par les autres pages.

Quand tout ce qui était mâle eut disparu, la porte d’une grande enceinte qu’on voyait à droite tourna sur ses gonds harmonieux, et il en sortit une jeune personne d’une taille légère, et dont la chevelure d’un blond cendré flottait au gré des zéphirs du crépuscule. Une troupe de filles, semblables aux pléiades, la suivait sur la pointe des pieds. Elles accoururent toutes aux pavillons où étaient les sultanes, et la demoiselle, s’inclinant avec grâce, leur dit : Mes charmantes princesses, on vous attend ; nous avons dressé des lits de repos, et jonché vos appartements de jasmin : nul insecte n’écartera le sommeil de vos paupières ; nous les chasserons avec un million de plumes. Venez donc, aimables dames, rafraîchir vos pieds délicats et vos membres d’ivoire dans des bains d’eau de rose ; et à la douce lueur des lampes parfumées, nos servantes vous feront des contes. Les sultanes acceptèrent avec grand plaisir ces