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Page:Beckford - Vathek, éd. Mallarmé, 1893.djvu/40

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tique : comparse des premières scènes révolutionnaires, nos estampes montrent un Anglais à cheval qui partout assiste en curieux ; lui. La chute de la Bastille une fois et encore la mort du Roi précédèrent de peu la rentrée à Londres ou dans ses

    il est ici question, anonyme d’abord. Ce conte est arabe, je le déclare (c’est l’imprimeur qui a la parole) et le lecteur le croira sur ma parole et même, je l’espère, après l’avoir lu. Si cependant quelque journaliste, car ces Messieurs sont souvent bien rudes pour les pauvres auteurs, mettait en avant quelques raisons spécieuses pour en établir le doute, je prie le lecteur de ne pas y croire, de lire l’ouvrage, et s’il y a trouvé du plaisir, de le tenir pour arabe. — J’engage aussi messieurs les journalistes à parler de mon conte, s’ils en reçoivent un exemplaire, comme ils croiront devoir le faire, pas davantage. Manque de goût, ou peut-être pis ; malgré tout et même le tracé de ses devoirs qui lui est fait, la presse resta muette et l’opinion : si bien que pareil incident pour moi de la dernière heure, intéressant le libraire spécial et les collectionneurs, n’a, quant à la Littérature, de valeur. Vathek, Conte Oriental, par William Beckford, est aujourd’hui donné au public français pour la première fois ; réellement : puisque tout à l’heure encore le savant Catalogue de la Bibliothèque du Petit-Trianon l’attribuait à Sébastien Mercier, auteur du Tableau de Paris. Seule compensation au regret que le devoir impartial du commentateur m’impose de mettre au jour cette méprise faite par le sagace M. Paul Lacroix, un espoir ! que qui jette les yeux sur la Préface n’en a pas poursuivi la lecture à travers le dédale de cette Note.