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Page:Bellerive - Brèves apologies de nos auteurs féminins, 1920.djvu/78

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Auteurs féminins

trouve un monde de réflexions de toutes les sortes, presque toutes succulentes et fortes. Chez nous n’est guère gai. Elle y met même du noir, tout de même il fait penser. Giboulée d’avril commence par une admirable description pour se terminer par un poème. Dans les vergers en fleurs, elle nous donne un poème en prose, cousin germain de ceux de Lozeau. Par la fenêtre entr’ouverte, elle voit encore des idées générales d’un pur lyrisme. Partout, même dans les sacs de la poste, elle est portée à sa façon, qui est la bonne, à mettre dans un relief émouvant “ l’éternelle pensée humaine ”. Ici dans la Première communion elle montre avec art l’idéalisme catholique qui illumine la vie, et là, dans ses compositions, sont les tristesses d’Olympio, sans les défaillances du personnage de Victor Hugo.

« De toutes ces pages exquises et pleines de vérités, se dégage une note de tristesse. On ne dirait pas qu’elle collabore au Soleil. »

Ginevra aurait été une excellente conférencière si elle eût voulu. Elle n’a consenti qu’une fois, lors du Congrès de la langue française, où elle a donné un important travail intitulé : « le français et la terminologie technique des ouvrages féminins », qui est rapporté dans le rapport de ce congrès.