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COLOMBINE[1]



Au cours de sa carrière littéraire, que de tristes événements ont malheureusement abrégée, Colombine a cueilli de beaux lauriers.

Les premiers sont ceux que Madeleine lui a décernés en 1901 à titre de chroniqueuse :

« Mlle Éva Circé, écrivait-elle dans la Patrie, écrit des chroniques ravissantes dans les Débats sous le pseudonyme de Colombine ou Musette. Ces articles sont vécus et marqués du cachet de la plus vive originalité. On y sent un esprit finement observateur, un cœur généreux et une âme d’artiste. Elle peint la nature avec un merveilleux coloris, elle chante l’amour en une mélodie suave, elle plaint le malheur en une réclamation touchante et ne peut voir la souffrance sans en gémir par tout son être. Colombine est une généreuse créature, ses chroniques la révèlent grande amie des opprimés et sa charité va vite aux parias, aux déchus, comprenant que ceux-là souffrent plus que tous autres.

« Colombine ou Musette s’est déjà fait une jolie réputation littéraire, et nous souhaitons à la charmante collègue un succès toujours croissant dans la carrière si belle où elle a déjà cueilli des roses dont l’éclat embellira toute sa vie. »

  1. Mme Salomon Côté, de Montréal.