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Page:Belloy - Christophe Colomb et la decouverte du Nouveau Monde, 1889.djvu/259

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CHAPITRE XIV

Après l’habituelle relâche aux Canaries, favorisée par un temps constamment propice, la petite escadre arrivait le 15 juin à la Martinique, et les jours suivants à la Dominique, à Santa-Cruz et à Porto-Rico. De là, une des caravelles répondant mal à sa destination, l’Amiral, afin de l’y mieux adapter ou de l’échanger avec retour contre une meilleure, vint jeter l’ancre en vue de l’Isabelle, et demanda aux autorités de cette ville, par lui fondée, la permission d’y relâcher pour avaries.

Cette autorisation, qu’on eût accordée au plus obscur pilote, Nicolas de Ovando la refusa à Christophe Colomb.

Celui-ci se vengea à sa manière : il se hâta de prédire à son remplaçant une tempête épouvantable, et le conjura de ne point laisser appareiller une flotte qui se disposait à rapatrier, avec Bobadilla et ses richesses, nombre d’hidalgos mécontents et décou-