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Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/130

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Ils s’embrassèrent comme des amis de collége qu’ils étaient.

— Voilà un bonheur inespéré ! Au bout de six ans de séparation se retrouver ainsi !

— Pourquoi ne m’informais-tu pas de ton retour ?

— Savais-je ton adresse depuis si longtemps que tu ne me donnes plus signe de vie ?

— Les voyageurs pour la ligne de Tours, en voiture ! cria une voix rauque à leur oreille ; en voiture !

La machine fit entendre son souffle saccadé, et, deux secondes après, elle les emportait à toute vitesse.

— Enfin ! as-tu fait suffisamment le tour du monde et vas-tu te borner maintenant,