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Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/7

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LE ROMAN

D’UN MUET




I


Dans cette petite bibliothèque où j’écris, tous les meilleurs amis de ma vie sont rassemblés, les seuls dont la présence et les conseils n’aient jamais été importuns, devant qui l’on ose pleurer sans crainte de consolations banales, d’indiscrétion ni de mépris.

Mes poëtes, mes philosophes, Dante et Milton, Gœthe et Chateaubriand, âmes sympathiques qui avez si souvent apporté à la