Page:Bergerat - Les Cuirassiers de Reichshoffen, 1870.djvu/10

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II

 
Mac-Mahon à cheval, parmi ses généraux,
Laissait courir son âme en ces cœurs de héros ;
Mais, comme dominé d’une angoisse secrète,
Il attendait, les yeux rivés à l’horizon…
Déjà les jeunes gens parlaient de trahison
Devant les vieux guerriers qui parlaient de retraite.

Qu’attendait-il ? Hélas ! celui qui ne vient pas…
(Ah ! déchirez les plans et brisez les compas,
Et par pudeur au moins ne lisez plus l’histoire.)
Grouchy, toujours Grouchy, le traînard du Destin…
Et, lasse de planer, en son vol incertain
Sur les drapeaux vaincus s’abattait la Victoire.