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Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 2, 1912.djvu/318

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du mal, elle se heurte à tous les angles et s’y cabre. Élans subits, caprices violents, détractions de volonté, détresse de l’âme. Le noyé sur l’épave dans la mer sociale.

Mes compliments sur sa chevelure ondoyante la hantent. Elle veut son portrait par Chaplin tout de suite. Elle a ici tout ce qu’il faut pour peindre, couleurs, brosses et chevalet. Elle posera telle qu’elle, en cheveux, sans bijoux, avec l’écharpe rose. — C’est pour l’Amérique, dit-elle.

Pourquoi : pour l’Amérique ? Je regarde Chaplin qui regarde le cohabitateur, qui lève les épaules et soupire. Il sait. Je crois comprendre. Connais-tu le pays ? Bébé regrette sa patrie. Il y a là-bas des camarades d’avenue qui la croient finie et enterrée. Elles la verront en petite fille, d’après nature. — Vous lui devez du Reynolds ! glissai-je à Chaplin. — Du Gainsborough suffira, grommelle le pince-sans-rire.


VII

La légende asphaltique veut qu’elle ait toujours, en façon de bracelets, des vipères enroulées aux poignets, vivantes. Je ne lui en vois point cependant. Elles ont dû lui remonter dans le cœur puisqu’elle est jalouse.

Elle est jalouse, funestement. De qui ? De lui. Ah ! nom de… Zeus ! On ne s’embête pas une minute dans cet intérieur contemporain.

Alfred patachonne. C’est historique. Il fait dans la chorégraphie nationale. Pli d’éducation. Son nom l’emporte. Il n’a que quarante-huit ans du reste étant