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Page:Bernard - Federic de Sicile.djvu/180

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luy montra toute entiere, quand la Princeſſe de Sicile l’eut mandé par la permiſſion de Menfroy, à qui Berranger écrivit tout ce qui s’eſtoit paſſé, luy demandant avec beaucoup d’empreſſement l’honneur de ſon alliance. Leon apporta le conſentement de Menfroy à Berranger. Ces deux Rois qui n’avoient pû eſtre reconciliez, le furent par l’entremiſe de leurs enfans. Le Prince Leon vit Camille avec toute la tendreſſe qu’il avoit ſenty pour elle, & luy renouvella ſes vœux, qu’elle reçeut avec des marques d’une affection tres-ſincere. La Princeſſe de Sicile fut charmée de cette reünion, & diſant un jour à Camille que l’amour s’eſtoit ſervi d’elle pour la rendre moins farouche ; cette Princeſſe luy répondit qu’aprés s’eſtre examinée, elle avoit remarqué que le reſpect, & les ſoins de Leon avoient d’abord produit dans ſon ame, ce qu’il n’avoit oſé ſe découvrir que ſous un autre nom. Cela dit en preſence de cet Amant, le combla de joye, & Amaldée regardant malicieuſement Camille, rappella pour ſa belle Maiſtreſſe