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Page:Bertillon - Identification anthropométrique (1893).djvu/112

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1re PARTIE — OBSERVATIONS ANTHROPOMÉTRIQUES

tion en l’engageant, si nécessaire, à se déplacer soit à droite, soit à gauche d’une quantité suffisante pour que l’extrémité du médius vienne buter contre le tasseau d’origine.

Pour ce faire il lui suffira généralement de dire en montrant ce tasseau :

Veuillez toucher là, en ajoutant, aussitôt le contact obtenu : Écartez un peu les jambes, mettez vous à l’aise.

Cette dernière prescription a pour but de corriger la torsion que les sujets, croyant bien faire, ne manquent presque jamais d’exercer sur leurs hanches pour atteindre le tasseau fixe sans écarter ni déplacer leurs jambes, de la position prise précédemment pour la mensuration de la taille.

Or, l’envergure ne saurait être relevée exactement que si le sujet, campé bien d’aplomb sur ses jambes, offre des épaules horizontales.

Deuxième et dernier temps.

19. — Aussitôt ces conditions réalisées, l’opérateur, par un coup d’œil jeté rapidement de gauche à droite, vérifie une dernière fois :

1° Si l’extrémité du médius droit de son sujet n’a pas perdu l’adhérence avec le tasseau ; et 2° si de cette extrémité à celle du côté opposé tous les centres articulaires des poignets, bras et épaules, sont sur une même droite horizontale ; puis, assurant l’immobilité et l’adhérence des bras de son sujet par une légère pression contre le mur (voir Pl. 6), il lit l’indication de la graduation.

Remarques relatives à la mensuration de l’envergure.

20. — Les divergences dont la mensuration de l’envergure est susceptible doivent être compensées autant que possible par l’indication de la voûte de la grande envergure, interprétée de la même manière que pour la taille et notée au moyen des signes v. 1, v. 2, v. 3, etc. que l’on inscrit sur la fiche signalétique à la suite du résultat de sa mensuration.

On a souvent lieu d’appliquer cette correction chez les individus qui ont eu les articulations des bras raidies par suite de rhumatismes, de rachitisme, etc.

Il faut veiller chez les sujets de cette catégorie à ce que les poignets collent autant que possible au mur gradué.

21. — Par analogie avec les prescriptions du paragraphe 15, relatives à la voûte de la taille, toutes les fois qu’il y a lieu de supposer que l’extension incomplète des bras est le fait d’une manœuvre de la part du sujet, on remplace le signe v. par les lettres tr. (tromperie).

22. — Devant une personne qui déclare ne pouvoir ouvrir les bras, le rôle du mensurateur ne consiste pas à découvrir s’il y a vraiment incapacité. Il mesure le plus grand écartement des bras tel qu’il se présente, quand bien même, par suite de la luxation ou de l’amputation de l’un d’eux, la grande envergure se réduirait à la longueur d’un seul bras ajoutée à la largeur des épaules. Mais il a soin d’expli-