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Page:Bertillon - Identification anthropométrique (1893).djvu/113

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ENVERGURE

quer à la rubrique note la raison vraie ou supposée d’une correction aussi étendue.

23. — En général toute correction indiquée au moyen des lettres v. ou tr. suivie d’un chiffre supérieur à 2, doit être l’objet d’une note explicative.

24. — Il y a entre l’envergure et la taille une corrélation bien connue : la longueur de l’envergure est en moyenne de 4 centimètres plus grande que la hauteur de la taille. Ces deux indications se vérifient donc mutuellement. Aussi, toutes les fois que l’envergure dictée se trouve être inférieure de quelques centimètres à la taille, ou la dépasse de plus d’une dizaine de centimètres il y a lieu de craindre qu’une faute n’ait été commise, soit pour la première, soit pour la seconde de ces observations et il est prescrit de procéder à un contrôle des deux. Si l’on retrouve les mêmes chiffres qu’en première lecture, on garde trace de cette vérification en ajoutant sur la fiche au chiffre de l’envergure les lettres rv. (mensuration revue, contrôlée, dont on garantit l’exactitude, quelque extraordinaire qu’elle puisse paraître). Il est bien entendu que cette mention implique la REMENSURATION non seulement de l’envergure mais aussi de la taille.

25. — Les lettres rv. peuvent figurer au même titre à la suite de toute autre indication chiffrée ou descriptive toutes les fois que le renseignement sortant de l’ordinaire, soit par sa grandeur, soit par sa petitesse corrélatives, on éprouve le besoin de noter au moyen d’un signe conventionnel qu’il n’est pas le résultat d’une erreur de mensuration ou de copie.

26. — Approximation. L’envergure est la seule des observations anthropométriques qui se lise en centimètres sans juxtaposition de millimètres. Le chiffre inscrit peut donc se trouver de ce fait inférieur de 3 à 4 millimètres à la longueur indiquée par la toise horizontale qui n’est elle-même, graduée que par centimètres. Au-delà du demi-centimètre, on dicte l’unité centimétrique suivante.

27. — Il serait en effet complètement inutile de noter les millimètres pour une longueur dont les divergences de mensuration peuvent atteindre (même en tenant compte des indications correctives) 1 centimètre en dessus et 1 à 2 centimètres en dessous du vrai chiffre, sans qu’il y ait nécessairement faute du mensurateur. Au-delà de ces limites, la faute sera d’autant moins excusable qu’elle sera plus étendue et qu’aucune indication corrective (lettres v., tr., ou note explicative) ne viendra mettre le lecteur en garde.