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Page:Bertrand - Arago et sa vie scientifique.djvu/36

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et sensible lorsque, sans changer la monture, on la plaçait sur une table de bois, et redevenait de nouveau paresseuse en rentrant dans son enveloppe de cuivre. Il faut donc bien croire que le cuivre agit sur l’aiguille aimantée en mouvement. Arago n’hésita pas à l’admettre et à en conclure qu’un disque de cuivre en mouvement doit, par une conséquence nécessaire, agir sur l’aiguille en repos. Cette assertion singulière et hardie, aussitôt confirmée par l’expérience, créait une nouvelle branche de la physique, et la révélation de ce nouveau et grand secret de la nature posait le fondement des beaux travaux de Faraday sur l’induction.

Pendant que ces belles découvertes, admirées de l’Europe savante, en faisaient justement attendre de plus grandes encore, le brillant académicien, l’expérimentateur fécond et ingénieux, laissait paraître un nouveau talent qui, chez lui, n’étonna personne. Arago était un incomparable professeur, et les succès éclatants de son enseignement en firent bientôt, aux yeux des gens du monde, le re-