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Page:Bertrand - Arago et sa vie scientifique.djvu/62

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guet, ami d’Arago et son confrère au bureau des longitudes, avait pris beaucoup de peine et déployé une grande habileté pour construire un miroir tournant qui faisait régulièrement les mille tours par seconde qu’Arago avait désirés. L’appareil était monté, on avait tenté l’expérience, mais les observateurs n’avaient rien vu. Le trait lumineux, dont l’image, divisée en deux parties, devait servir à tout décider, ne devait, dans la méthode d’Arago, durer qu’un instant inappréciable, et une étincelle électrique excitée entre deux conducteurs était chargée de le produire. C’est sur le hasard qu’il comptait pour amener, en ce moment même, le miroir dans la position propre à renvoyer le rayon vers la lunette braquée pour le recevoir. Mais, loin de distinguer les deux parties de l’image, on ne parvenait pas même à les entrevoir ; la probabilité d’un tel concours était trop petite ; bien des journées d’essais infructueux n’amenaient que des mécomptes. Les amis qui aidaient Arago se décourageaient peu à peu. Seul il ne perdait pas