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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/323

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sans distinction, regarde le conseil législatif, tel qu’à présent constitué, comme factieusement opposé à ses institutions, à son état de société, à ses sentimens et à ses besoins, et comme ayant été et devant être le boulevard le plus fort de l’opposition et des abus, et ils paraissent vouloir que leur simple affirmation tienne lien de preuve. Ils se donnent ensuite le plaisir de démentir le secrétaire colonial, en disant qu’ils regardent un conseil législatif « à vie » comme « un essai entièrement étranger aux principes et à la pratique de la constitution britannique, » et l’accusent tout crûment d’avoir fait, dans ses instructions, une pétition de principes, en supposant une analogie qui n’existe pas. Puis vient le contraste entre le démérite du conseil législatif et le mérite de la chambre d’assemblée ; mais, quoique ce soit un mérite à la chambre basse de travailler à l’entière destruction de la chambre haute, si l’on tentait d’introduire des changemens dans la représentation du peuple, il en résulterait la destruction de tous les liens qui unissent le peuple à la Grande-Bretagne, et il regretterait son allégeance. » Toutes les représentations contre les procédés et les démarches, contre la chambre, « sont calomnieuses et faites pour soutenir les abus des administrations passées, » car ce n’est pas elle qui veut le renversement de « l’ordre, » ce sont ceux qui veulent maintenir la constitution de 1791, et conserver le conseil législatif ; et puis, ils ont la satisfaction de voir que les habitans de toute croyance et de toute origine sont satisfaits de la part qu’ils ont dans la représentation provinciale, et que les citoyens de la classe la moins nombreuses reconnaissent l’esprit de justice et d’amitié fraternelle avec lequel, etc.[1] Ils veulent ensuite qu’il

  1. L’association constitutionnelle de Québec, et celle du Doric Club de Montréal, protestèrent hautement et énergiquement