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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/356

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DU CANADA.

en date du 17 juillet 1835, comme la continuation du système d’absolutisme qui a régné par le passé, et comme un refus de reconnaître les droits de la chambre et du peuple. Regardant les dites instructions comme un déni final de justice… lassés d’avoir fait des représentations multipliées, qui ont été foulées aux pieds, si l’attente du peuple était encore déçue… nous n’aurions d’espoir que dans la fermeté et la constance des habitans de cette province, de toute origine, et dans cet esprit d’ordre et de persévérance, qui, ayant résisté à une longue série de violences et d’oppressions, saura, à la longue, faire triompher des principes qui sont d’un intérêt vital et commun pour toutes les colonies britanniques de l’Amérique du Nord. La déclaration du gouverneur en chef, qu’il violerait la constitution et les droits sacrés et les mieux assurés du peuple, en prenant ’à même’les deniers publics des sommes destinées à maintenir un gouvernement corrompu, malgré le refus de la représentation… est un nouvel acte d’hostilité, qui viole le contrat social, et qui assimile l’administration actuelle à celle des Craig, des Dalhousie, et des Aylmer… et nous la regarderons comme terminée du moment où elle mettra à effet cette déclaration ‘illégale,’ et alors il sera du devoir du peuple du pays d’adopter les mesures qui lui paraîtront les plus propres à faire respecter ses droits inhérents de sujets britanniques, et à assurer la permanence de ses libertés envahies, et de ses institutions menacées. Nous regardons comme sage et salutaire la pratique adoptée par les ci-devant colonies anglaises d’Amérique, de s’abstenir de consommer les marchandises et les produits des manufactures britanniques. Nous invitons nos concitoyens de toutes les parties du pays à se préparer aux sacrifices que nécessitera l’adoption de