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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/472

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Ces deux adresses occasionnèrent des débats dont nous croyons devoir rapporter la substance, d’autant plus que ce seront les derniers qui se feront entendre dans une chambre qui réussissait enfin à se suicider, après plusieurs tentatives infructueuses.

M. Taschereau, en présentant, en amendement, le 1er. paragraphe de la contre-adresse, dit : « Dans la session de 1835-36, je votai, avec la grande majorité de la chambre, sur la question de subsides : je ne me répens pas de mon vote : mais je dois dire que si nous eussions alors voté les subsides, nous en serions mieux. J’ai voté aussi en faveur de l’adresse de cette chambre, déclarant qu’elle suspendait ses délibérations, jusqu’à ce que le conseil législatif fût réformé selon les vœux du peuple. Selon les déclarations de quelques membres, ils voulaient dire jusqu’à ce qu’il fût électif. Je suis convaincu que la majorité des membres n’ont pas eu intention de donner une aussi forte portée à leur déclaration. Ce n’est pas le sens que j’ai donné à mon vote, et je pense que notre adresse ne comportait pas une interprétation aussi rigoureuse ; et je pourrais m’appuyer de la surprise, du chagrin exprimé par plusieurs membres, lorsqu’ils virent que le gouverneur lui donnait ce sens. C’est à cette malheureuse interprétation que nous devons les résolutions de lord John Russell. Cependant, malgré le mal qui est résulté de cette erreur, l’adresse qu’on nous présente ne contient rien pour y remédier. On y déclare persister dans toutes les déclarations contenues dans notre dernière adresse, sans faire entendre qu’on s’est étrangement mépris sur le sens de cette adresse, dans un des points les plus essentiels.

    le premier et le dernier paragraphes, on chante sur le ton des « constitutionnels, » et l’on donne assez à entendre qu’on est satisfait de l’acte constitutionnel. » — La Minerve.