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Page:Billaud - Frissons, 1874.djvu/29

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L’amoureuse fleur, dont chacun raffole,
Ouvre sa corolle
Au papillon bleu.


À cet âge heureux, où tout vous convie,
On peut de la vie
Diriger l’esquif ;
J’irais par les mers chercher mon étoile,
Confiant ma voile
Au flot fugitif.


Je ne voudrais pas, — oh ! pour tout au monde —
Voir ma taille ronde
Charmer un seul jour
Ces dandys gommés qui sont tout pommade,
Et vont d’un ton fade
Vous faire leur cour.


Mais j’accorderais, dans un doux sourire,
À l’âme en délire
Un droit à l’espoir ;
Comme ma beauté j’aurais ma noblesse,
Et dans ma sagesse
Serait mon pouvoir.