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Page:Billaud - Frissons, 1874.djvu/30

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Quand se montrerait l’élu de mon rêve,
Sans détour ni trève,
À cet homme heureux,
J’ouvrirais un cœur vaste comme l’onde
Limpide et profonde
Où plongent les deux.


Je dirais des chants, s’il en était digne,
Ainsi que le cygne
Qui parcourt l’azur ;
Pour mon âme en feu notre mariage
Serait le présage
D’un bonheur futur.


Avoir un enfant serait mon envie,
Pour charmer ma vie
Lorsque les hivers,
Traînant après eux leur sombre cortège,
Auraient de leur neige
Blanchi l’univers.


Que dit ce beau sein, pourquoi cette allure ?
Crois-moi, la nature,
Qui fit la beauté,