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Page:Billaud - Frissons, 1874.djvu/75

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II


Ah ! les belles amours, que celles de vingt ans !
Sentir au fond du cœur les vigoureux élans
Que fait naître le nom de l’ange que tout nomme,
Etre moins grand que Dieu mais bien plus grand quel’homme,
Et, rempli de pensers profonds comme les mers,
S’élancer l’âme en feu dans ces lointains éthers
Que peuple de parfums suaves et mystiques
Le doigt inaperçu de puissances féeriques,
Dans ce vaste milieu qui reste indéfini,
Par delà les soleils, bien loin dans l’infini.

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