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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/143

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l’avaient placée sur une roue. Il est vrai, sa marche est cachée, comme celle qu’au fond se trace à chaque instant le cœur. Quand les malheurs viennent frapper, nul ne sait s’ils sont un signe de colère ou une source de perfections. C’est toutefois une profonde sagesse qui fait passer les biens et les maux d’une famille ou d’un peuple à l’autre, suivant un jugement dont l’avenir montre fréquemment la justesse. Laissons sans défiance tourner la roue de la fortune : rien ne se meut dans l’univers qui ne prenne d’En-Haut son mouvement.