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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/168

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en même temps qu’elle est leur mère ! Ce sont des âmes, elle leur apporte la lumière ; ce sont des cœurs, elle leur révèle le grand amour ; ce sont des faibles, elle leur remet les vrais remèdes ; ce sont des pauvres, elle les nourrit ; ce sont des affamés, aspirant tous à la félicité, elle leur ouvre, avec ses clefs, les portes d’or de l’Infini..... Et l’Infini, qui les attend a voulu qu’elles lui disent : Notre Père !


Cœurs si tendres, prenez bien garde à la douleur, elle sera si pénétrante avec vous ! elle vous traitera presque comme les Saints. Mais voyez jusqu’où va votre amour, et cet attendrissement qui ne vous quitte plus, et cet émoi qui vous fait mourir ! Il faut que tout cela rentre dans la force. Imposez-vous bien vite mille sortes de tâches et de peines, comme les personnes parfaites, si vous voulez continuer d’aimer.

Nous marchons dans des sentiers tracés par l’Infini. Loin de suivre sans s’y rencontrer des routes parallèles, la puissance et l’amour viennent s’y réunir. La plénitude de l’amour arrive à la puissance, et l’apogée de la puissance se change