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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/183

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vous en prie, donnez-moi votre main. Je ne me sentis presque pas marcher ; le Seigneur m’entraînait avec tant de légèreté et de vitesse, que j’éprouvais moins de peine que de plaisir. Notre Seigneur me dit : Il ne faut pas que je vous tienne toujours par la main, car vous n’auriez pas tant de mérite. Il faut que vous vous conduisiez par la Foi, et que vous marchiez seule sur toutes les planches que vous avez à traverser dans votre route ; d’autant que, en vous faisant parcourir ces divers chemins, je veux que vous serviez d’exemple aux pécheurs qui, par ma grâce, reviendront à la pénitence, et que cela vous serve à vous-même de pénitence pour vos propres fautes. Soyez sans crainte de ce que je vais vous quitter. Mais mon Esprit vous conduira partout où je veux que vous alliez. Je serai avec vous par ma grâce et par les sollicitudes de mon amour. Je répondis : Seigneur, au moins dans mon affliction, marchez deux ou trois pas devant moi, pour savoir si je pourrai marcher seule après vous. » Le Seigneur me l’accorda. Je me mis à marcher seule et m’enhardis. Notre-Seigneur me