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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/184

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dit : Bon courage, mon enfant, vous voyez bien que vous marchez seule. (Il s’agit, à n’en plus douter, de l’absence du soutien sensible.) En même temps, il disparut ; et moi je me trouvai au milieu des eaux, de nuit, sur une terre étrangère, et sans assistance d’aucune personne. »

Sachons également ce que, dans ses avis et ses aveux, un saint prélat disait hier encore : Souffrons avec courage et même avec joie, pour assurer notre élection. Lorsque Dieu voit qu’il peut compter sur une âme, après qu’il l’a visitée par des grâces avant-coureurs des plus rudes épreuves, il se cache et l’abandonne à sa misère, aux désolations, aux mépris, aux calomnies..... Mais que cette âme sache se taire, car Dieu est là..... C’est en vain, néanmoins, qu’elle l’appelle : Dieu paraît sourd, et même il fuit. Mais un jour, comme l’enfant qui se cache pour se faire chercher, il lui ouvrira le Ciel en souriant, tout heureux de l’avoir contrainte à obtenir les mérites qu’elle aurait laissé perdre si on l’avait écoutée. Quand Dieu trouve une âme généreuse, il ne la perd plus de vue : il compte bien en faire une pierre choi-